HISTOIRE DES BLEUETS D'ILLATS
Racontée par Marc VINCENT, son Président emblématique, l'histoire des BLEUETS d'ILLATS se confond avec l'histoire récente de la commune et permet de raviver les souvenirs des plus anciens comme des plus jeunes qui participent encore de cette légende.
Vous retrouverez ici, régulièrement, un nouvel épisode de cette saga.
Chapitre 1 - des débuts difficiles
La déclaration préfectorale de l'association "Les Bleuets d'Illats" date du 10 août 1935. Son but était alors l'Education Physique et la Préparation Militaire et son premier Président fut le Docteur Roger Pommade.
On trouve une trace de Basket-Ball en 1937 avec une photo de l'équipe de ce temps là (photo 1).
On reconnaît, de gauche à droite: CRONER, Jean ETCHEGOIN, Lucien DEJEAN et Jean TRENIT.
Il semble que le Basket ait disparu assez rapidement, mais un Receveur des Postes, dénommé Monsieur DANIEL s'est impliqué dans une section de gymnastique avec une manifestation de fin d'année qui avait lieu à Cagès. Dès le départ de Monsieur DANIEL, le club fut mis en sommeil.
En 1941, un essai a été tenté avec le foot-ball, mais sans succés.
En 1951, Mr HIDALGO, instituteur à Illats (venant de Puynormand 33) a essayé de relancer le Club pour du foot-ball, mais rapidement, il se trouva confronté au manque d'éléments et se retourna vers le Basket-Ball.
Un bureau se reforma alors le 23 novembre 1951 avec le Dr Roger POMMADE cmme Président.
Il n'y a pas de terrain et la commune n'a pas de moyens suffisants mais donne la possibilité d'en construire un derrière le bâtiment du Cercle de l'Union Illadaise, la commune venant d'acquérir le bâtiment ainsi que le terrain pour y construire des Douches Municipales et transformer le bâtiment du Cercle en salle municipale (l'actuelle sale des fêtes).
Derrière les nouvelles Douches Municipales existait un jardin en contrebas avec un puits sur le côté est. Des bénévoles transportèrent le dimanche des terres de talus de bord de routes ainsi que des moellons pour remblayer ce terrain très juste en longueur. Cela a dû se décider fin 1951, début 1952.
Deux acacias serviront de poteaux et Jean DUPUY, forgeron, fera les ferrailles pour fixer les panneaux sur lesdits acacias. Raoul VINCENT, conducteur de travaux aux Ponts et Chaussées fera porter du poussier calcaire de temps en temps pour boucher les trous et niveler le terrain au fur et à mesure du tassement du remblais.
Quand le terrain fut à peu près fiable, il fallut tracer les lignes à la chaux, et quand il pleuvait...!
D'autant plus que les ballons sont en cuir avec une vessie et des lacets pour fermer le tout. Quand il pleuvait, le ballon fusait.
L'équipe se forme difficilement puisque lors du premier match amical conclu avec Cérons (avec les frères CHAUMEL), les joueurs ne sont que quatre. Pour ma part, j'avais bien participé un petit peu aux travaux, mais sans plus. En effet, je faisais du cyclisme en ce temps là (piste et route).
Me présentant aux Douches, les joueurs viennent me contacter pour faire le cinquième. Je n'avais jamais vu un match de basket ni ne connaissais le règlement bien entendu. J'accepte et joue le premier match de ma vie.
Par la suite, je ferai partie de cette équipe qui se composait de Jean ETCHEGOIN, Louis LABAT, Guy GARRIGOU, Pierre BERNADET, Pierre CASTAING, Robert MOURAN et Marc VINCENT. Le plus souvent à cinq joueurs, malades ou pas.
Au fil des ans, Joseph LAZARO boulanger à Illats, DESSIS de Luxey bûcheron, puis CAUMONT et quelques jeunes tels Jacques LABAT, Pierre BEIS, Jean DESPUJOLS, Jean Pierre CARREYRE, Richard BLANCHON et Jean Pierre DROUET rejoignirent l'équipe.
Plus tard, ce furent Christian PEYRONNIN puis François DUBOURG etc...
Assez rapidement, les poteaux se tordirent et il fallut trouver un équipement plus fiable. Nous avons donc demandé à deux propriétaires de nous donner chacun un beau pin (Paul DUBOURG et Roger POMMADE). Nous les avons abattus avec Louis LABAT et avons amené les fûts à l'usine Duprat à St Michel de Rieufret avec le "diable" de Pierre LASFARGUE (arrière grand-père de Cédrick et Sébastien VALLET).
Aux Ponts et Chaussées, j'ai fait souder des chutes de poteaux de signalisation sur des tubes réformés de la SNCF. Les fûts transformés en poteaux de 25 cm au carré, sur 7 mètres de hauteur, nous les avons scellés dans le sol (deux de chaque bout) et avons ensuite fait les acrobates pour fixxer les panneaux avec des tire-fonds.
Puis nous en avons profité pour faire le premier éclairage en faisant deux rampes en partant des poteaux de pin (au-dessus des panneaux) et en y fixant des projecteurs étanches, le premier essai avec une seule rampe n'étant pas assez satisfaisant, nous sommes passés à deux. Nous nous sommes fait aider par Robert LIRE, électricien à Barsac.
Sur la photo ci-contre, on peut remarquer au premier rang à partir de la gauche:
Michel SOUBIE, Jean Robert RAGOT, ? DALBAVIE, Jean BAILLET, Roland LUDY et Monsieur HIDALGO avec son béret et ses lunettes. Derrière eux, Jean BAILLET et Raoul VINCENT.
Les photographies de cette page sont issues de la collection de Marc VINCENT, numérisées par M.P.G.
Chapitre 2